Ah, le CV…toujours une galère à faire, à mettre à jour, à organiser. 
“Est-ce que je parle de cette expérience ? Qu’est-ce que je mets comme centre d’intérêt ? Je mets une photo, pas de photo ? “

Et si on permettait aux candidats de se mettre en avant et de se raconter autrement ? 

Mais sommes-nous prêts à le laisser tomber ? Evidemment, ça sous-entend de faire appel à de nouvelles compétences d’analyse, de décryptage
(mais tellement plus passionnantes !) 

Alors, on le garde ou pas ? Tribu Lille s’est posé la question. 

Aujourd’hui, le recrutement et ses méthodes ont bien évolué. Processus innovants, gamification, expériences candidats, tout est repensé au quotidien par les professionnels du métier pour offrir l’opportunité à tout le monde de se défendre et de décrocher un job. Si la lettre de motivation est sur le déclin au profit d’autres supports, le CV reste encore bien accroché. 

Pourtant, il est nécessaire de le remettre en question. Pourquoi ? 

Nous sommes dans une société où la singularité et la différence prônent. Comment réussir avec le CV à les exprimer ? Il incite forcément à mettre les gens dans des cases : trop d’expérience, pas assez, pas de hobbies, pas de diplôme correspondant au poste, CV trop simple, trop coloré…
Finalement, n’est-il pas le meilleur moyen de passer à côté de pépites qui sont cantonnées à ce format traditionnel et dans lequel elles passent inaperçues ? Sans doute que oui. Surtout quand on sait que les recruteurs passent en moyenne 1min40 à 3 min sur un CV avant de décider s’il poursuit la candidature ou non.



Alors, quels sont les avantages à recruter sans CV ?

 

  • Mettre en avant les parcours et profils dits “atypiques” : les candidats autodidactes et les parcours non linéaires, parfois hors norme peuvent se distinguer par leur originalité et leur différence. 
  • Donner la chance à tous les candidats : beaucoup d’éléments du CV ont été décriés ces dernières années : présence de photo ou non, date de naissance, situation familiale, lieu d’habitation, etc. en le supprimant, on favorise l’anonymat des candidats
  • Offrir une super expérience candidat : recruter sans CV, c’est forcément trouver d’autres outils et moyens pour que le candidat démontre sa motivation. Mais ce n’est pas ce qui manque ! Tests cognitifs, tests de personnalité, échanges et non plus questions-réponses traditionnelles un peu hiérarchiques, mise en avant des sofstkills, entretiens vidéo différés, la liste est longue ! 
  • Personnaliser votre parcours et innover dans votre processus de recrutement est important pour votre marque employeur. Un collaborateur bien recruté et bien intégré sera un bon ambassadeur.


    En utilisant ces méthodes, l’expérience candidat que vous allez offrir est stimulante et riche des deux côtés. Vous ressortez de vos entretiens et processus en ayant appris de l’autre. 


    Evidemment, tout dépend du secteur et du métier pour lequel on recrute. La remise en question du CV peut se faire dans les métiers où la démonstration de ses compétences et la mise en valeur de sa personnalité peut se faire dans les moyens cités au-dessus. 
  • Aller au delà du CV : C’est là que les compétences du recruteur interviennent. De plus en plus, on se focalise sur les compétences comportementales (l’adaptabilité, l’intelligence émotionnelle, la cohésion d’équipe, la créativité, etc.) difficilement descriptibles dans un CV.
  • Soulager les entreprises qui reçoivent des centaines de CV par jour. Les ATS (Applicant Tracking System) ont permis une bonne avancée là dessus en simplifiant la gestion du vivier de candidats en automatisant les tâches répétitives. Mais peut-être est-il envisageable de trouver d’autres moyens de recruter en masse ? Pourquoi pas organiser des job dating ? 

Quels seraient les limites de l’exercice dans ce cas ?
 

  • Cette méthode est difficilement applicable à des secteurs d’activité qui nécessitent un diplôme ou une expérience particulière (comme la santé par ex ou des postes à haute responsabilité) où le CV reste indispensable.
  • Elle l’est aussi dans les entreprises qui recrutent en masse. Pour celles qui en ont la ressource, elles se font aider par des ATS (Applicant Tracking System) qui simplifient la gestion du vivier de candidats et qui automatisent les tâches répétitives. S’en passer permettrait néanmoins d’explorer d’autres façons de recruter comme des sessions de job dating par exemple ou instaurer une politique de cooptation ? 
  • Se heurter au risque du mensonge : Evidemment, avec cet exercice, on marche à la confiance. Sans CV, le candidat est libre de nous partager les expériences et de les enjoliver ou les inventer s’il souhaite. Malgré tout, on peut se dire que c’est aussi valable même lorsqu’il y a un CV. Au recruteur de faire jouer ses compétences pour cerner la vérité 😉
La conclusion est que l’on devrait recruter AVEC le CV et non plus SUR CV. Le CV ne devrait plus être la condition pour obtenir un premier échange mais un support sur lequel on s’appuie pour cibler et construire ses entretiens. 
Privilégiez LinkedIn ! C’est un CV virtuel très intéressant (expériences, sofstkills, centre d’intérêt, etc.) et qui simplifie les échanges.